Assises nationales de la refondation : Après le report, place aux interrogations

De nouveau, les dates de la tenue Assises nationales de la refondation devant se tenir dans la dernière semaine du mois de décembre 2021 viennent d’être renvoyées aux calendes grecques. Là, non seulement, les raisons de ce report restent insuffisantes mais l’opinion nationale se demande pourquoi le Gouvernement n’a pas été associé à la prise de cette décision.

C’est un communiqué du Panel des Hautes Personnalités-ANR, cellule chargée de l’organisation matérielle et technique de ce forum, qui en a pris la décision et rendu publique l’information, le mardi 23 novembre dernier, tard dans l’après-midi.

En effet, le principal motif cité aura été de trouver de consensus auprès de l’ensemble des forces vives de la Nation afin de garantir une participation plus inclusive. Initiative prise à l’issue de l’analyse objective des doléances exprimées à l’unanimité par les Acteurs de la classe politique et de la société civile qui comptent dans ce pays. Des préoccupations formulées par les uns et les autres à l’adresse du Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, qui continuent de recevoir en audience, au palais de Koulouba, les Responsables des forces vives de la Nation dont les Leaders des partis politiques de la place.

Certes, l’idée de ce report prend en compte des préoccupations exprimées par l’ensemble des différentes sensibilités politiques et idéologiques sur le terrain ; mais le Gouvernement y a-t-il été réellement associé à la prise de décision politique ? C’est la question qui taraude les esprits ; puisque, comme annoncé précédemment, c’est à travers un communiqué signé et rendu public par voie de presse par le Panel des Hautes Personnalités-ANR, cellule qui n’est chargée de l’organisation matérielle et technique de ces assises.

En effet, selon nos informations, nombreux sont des Départements du Gouvernement dont la Primature et les Ministères de la Refondation et l’Administration territoriale où l’annonce de ce report a été accueillie avec surprise générale. « Nous aussi on a appris le communiqué comme tel et nous allons essayer de faire avec juste ; car, en la matière, on aurait dû associer le Gouvernement à la prise de cette décision », affirme un cadre d’un département ministériel.

Par ailleurs, des sources concordantes insistent également que certains ont profité des concertations avec le Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, ce renvoi.

En tout état de cause, rappelons que sur la liste des doléances formulées à l’adresse du Président de la transition au cours de ces audiences, figurent plusieurs conditions pour rendre les présentes Assises nationales de la refondation inclusives.

Ainsi, outre la demande d’un léger décalage du délai prévu pour la dernière semaine de décembre, il y a aussi la demande de séparation de la tenue de ces Assises à la publication du chronogramme des élections générales devant conclure la période de transition en cours. C’est la condition posée par un Bloc de formations politiques organisées en un cadre d’échange des partis politiques pour une transition réussie.  Cette coalition de partis politiques exige à ce que les élections législatives et présidentielles se tiennent à la date du 27 février 2022 comme convenu sous l’arbitrage de la Communauté internationale afin de rendre le pouvoir à un Président civil démocratiquement élu.

En somme, vu la sensibilité de certaines doléances exprimées par certains Acteurs politiques, l’on est en droit de conclure que la décision finale revient au Président de la transition en parfaite harmonie avec son Premier Ministre.

Source : l’Aube

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