Après la CEDEAO et l’UA : La Francophonie suspend le Mali de ses instances
Le Conseil permanent de la Francophonie s’est réuni en session extraordinaire, hier jeudi 3 juin 2021 à Paris, sous la présidence de la Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, pour examiner la situation du Mali suite au coup d’Etat perpétré le 24 mai dernier contre les autorités de la transition. Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le CPF a condamné fermement ces événements et décidé, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, de suspendre la République du Mali des Instances de la Francophonie. Cette sanction contre le Mali infligée par la Francophonie intervient après celle de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le 30 mai 2021 et de l’Union Africaine (UA), le 1er juin 2021.
« Le Conseil permanent de la Francophonie s’est réuni en session extraordinaire ce 3 juin 2021 à Paris, sous la présidence de la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo, pour examiner la situation du Mali suite au coup d’Etat perpétré le 24 mai dernier contre les autorités légitimes de la transition. Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le CPF a condamné fermement ces événements et décidé, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, de suspendre la République du Mali des Instances de la Francophonie, tout en maintenant les programmes de coopération multilatérale francophone, notamment ceux en soutien du processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique », c’est ce qui ressort du communiqué de presse du Conseil permanent de la Francophonie en date du 3 juin 2021. Dans cette résolution, le CPF exige des forces de défense et de sécurité maliennes la levée immédiate de toutes les restrictions imposées à tous les acteurs politiques, en particulier l’assignation à résidence des anciens Président et Premier ministre.
Dans ce communiqué de presse, le Conseil permanent de la Francophonie demande également la nomination d’un premier ministre civil et d’un gouvernement inclusif reflétant la diversité sociopolitique du Mali et respectant la législation malienne en matière de représentation des femmes au sein des organes politiques. « Rappelant que les autorités de la Transition, conformément à la Charte de la Transition, ne seront pas éligibles aux prochaines élections, le CPF exige que celles-ci soient organisées au plus tard en mars 2022, dans un cadre concerté qui garantisse leur caractère libre, fiable et transparent. Enfin, le CPF réitère son soutien aux efforts continus des partenaires internationaux et régionaux, en particulier la CEDEAO, et sa disponibilité à œuvrer à leurs côtés en faveur d’une transition inclusive et apaisée », révèle le communiqué de presse de la Francophonie.
Cette sanction contre le Mali infligée par la Francophonie intervient après celle de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le 30 mai 2021 et de l’Union Africaine (UA), le 1er juin 2021. Toutes ces organisations ont suspendu le Mali de leurs instances respectives. A cette allure, le Mali devient de plus en plus isolé sur la scène internationale.
Source: le Républicain