Après l’Adema, le PARENA répond à Choguel : «Tous ceux qui sont indignés par l’indécence des propos du Premier ministre devraient en prendre acte et en tirer toutes les conséquences »

C’est à travers une déclaration rendue publique, hier, jeudi 06 juillet 2023, que le Parti pour la renaissance nationale (PARENA), présidé par l’ancien ministre, Tiébilé Dramé, a répondu aux « propos revanchards du premier ministre de la transition ». Selon le PARENA, Choguel Maïga s’est livré à une attaque en règle contre le Président Alpha Oumar Konaré et contre le bilan du mouvement démocratique.

« Par ces attaques contre le Président Konaré, Choguel Maïga apporte une preuve supplémentaire qu’il y a bel et bien deux camps dans ce pays : le camp du 19 novembre, du général Moussa Traoré ; le camp de Modibo Keïta, celui de la résistance multiforme à l’autocratie, le camp du 26 mars, de ses idéaux et de son bilan. Toutes celles et tous ceux qui sont indignés et qui sont choqués par l’indécence des propos du Premier ministre de la Transition devraient en prendre acte, en tirer tous les enseignements et toutes les conséquences », conclut le Comité Directeur du PARENA.

Dans sa déclaration, le Parena indique que le Mali d’aujourd’hui a besoin d’union nationale. « Ainsi, le jour de la Tabaski, enivré par le pouvoir que les colonels lui ont offert sur un plateau, faisant fi de toute décence républicaine, politique et morale, Choguel Maïga s’est livré à une attaque en règle contre le Président Alpha Oumar Konaré et contre le bilan du mouvement démocratique. Prenant des libertés avec les faits, comme d’habitude, l’héritier des 19 novembristes et de l’UDPM s’est livré à un travestissement de l’histoire du Mali à travers des contre-vérités qui sautent à l’œil nu », a souligné le Parena, un parti présidé par l’ancien ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale. Pour le Parena, l’affaiblissement de l’armée malienne a commencé quand, un jour de novembre 1968, des lieutenants ont commandé les colonels et les chefs de bataillons, rompant ainsi la chaîne de commandement et la discipline, force principale des armées. S’agissant de l’école, le Parena indique qu’aucune haine de la démocratie ne saurait justifier le travestissement de la réalité. « Il y a eu en dix ans, entre 1992 et 2002 10 fois plus d’écoles et de lycées que pendant les 23 années du CMLN-UDPM. Il en est de même de la démocratisation de la santé par la multiplication des centres de santé communautaire et de référence. Par ces attaques contre le Président Konaré, Choguel Maïga apporte une preuve supplémentaire qu’il y a bel et bien deux camps dans ce pays : le camp du 19 novembre, du général Moussa Traoré, le camp de Taoudénit et des bagnes du Nord où ont péri, déshumanisés, nombre de détenus, celui de l’UDPM et de leurs associés politiques de tout acabit. Le camp de Modibo Keïta, celui de la résistance multiforme à l’autocratie, le camp du 26 mars, de ses idéaux et de son bilan. Pourquoi Choguel Maïga s’attaque-t-il au premier président démocratiquement élu du Mali ? Croit-il que l’heure de la revanche a sonné ? Se sent-il investi, dans cette croisade revancharde, du soutien des colonels qui se sont emparés du pouvoir en août 2020 ? », révèle la déclaration du Comité Directeur du PARENA. Dès lors, ajoute le parti, il n’y a rien d’étonnant aux propos tenus par Choguel Maïga le jour de la Tabaski. « Pourquoi se gênerait-il ? Il faut se rendre à l’évidence. Toutes celles et tous ceux qui sont indignés et qui sont choqués par l’indécence des propos du Premier ministre de la Transition devraient en prendre acte, en tirer tous les enseignements et toutes les conséquences », conclut le Comité Directeur du PARENA.

A rappeler que cette déclaration du PARENA intervient après celle de Adema-PASJ où le parti demandait au Premier ministre de se « ressaisir et à sortir définitivement des invectives sur les réseaux sociaux, pour se hisser au rang d’homme d’Etat mature, responsable et respectueux des règles républicaines, de nos valeurs sociétales et des anciennes Autorités de la République ».

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain 

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