ADEMA-PASJ : 7 prétendants pour la présidence

Le parti de l’abeille solitaire à travers son Comité exécutif a fixé les dates de ses congrès. Il s’agit du congrès des mouvements affiliés (Bureau national de la jeunesse et le Bureau national des femmes) pour le 10 octobre et le congrès du parti qui élira un nouveau Comité exécutif prévu pour les 16 et 17 octobre 2021.

Visiblement, les militants de l’Adema sont décidés à imprimer avec éclat un succès foudroyant aux joutes électorales de 2022. Ce succès tant espéré ne saurait être une réalité sans les instances dirigeantes dont les leviers seront tenus par des hommes et des femmes capables de poigne. L’élection du président du Comité exécutif sera très rude car le président sortant serait en face de ses vices-présidents dont Abdoul Kader Konaté alias Empé de la section de Koro, Moustapha Dicko de Douentza, Marimantia Diarra de Dièma, le tout- puissant maire de Bamako, Adama Sangaré, qui milite dans la section de la Commune III. S’y ajoute la percutante, Mme Conté Fatoumata Doumbia de la Commune I. Outre ses vices présidents, Tiémoko Sangaré va en découdre avec Adama Noupounon Diarra de la section rebelle de Sikasso,Yaya Sangaré, l’enfant terrible de Filamana de la bouillante section de Yanfolila. Certaines sources disent aussi que les jeunes cadres sont  en conclave pour une éventuelle candidature.

L’Adéma-Pasj, le parti qui a géré les premières heures du Mali démocratique de 1992 à 2002 s’apprêtent à tenir ses assises phares pendant ce mois d’octobre. Elles  verront probablement le parti d’Alpha Oumar Konaré se doter de nouvelles directions. Des sources proches de Bamako-coura révèlent que l’état du renouvellement pour aller au congrès pour le parti est de 46 sections. Les sections de Koulikoro, Kita, Commune VI de Bamako sont bloquées à cause des querelles intestines.

Pour le mouvement national de la jeunesse, le point du renouvellement des instances est de 32/51 sections. Mais au niveau de la jeunesse, la question brûlante est celle de l’âge dont l’article 79 des statuts a fixé à 35 ans. Pour la présidence de ce mouvement, 3 candidatures étaient sur la table. Il s’agit d’Ibrahima Haïdara de la Commune V, Youssouf Aya de la section de Koro et Ben Maouloud de la section de Gao. Apparemment, ils  semblent dépassés les 35 ans. Il est clair que les choses s’annoncent consensuelles depuis les assises des coordinations régionales de la jeunesse des sections des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Tombouctou.

Pour le mouvement des femmes, le rythme du renouvellement des sections est très lent. Pour l’instant, sa présidence fait l’objet d’une convoitise par la présidente sortante, Mme Djila Aissata Diallo, ancienne député de la Commune II, l’honorable Oumou Soumaré, ancienne députée de Nara et Mme Katilé Hadiaratou Sène, candidate malheureuse aux législatives de 2013 ainsi qu’aux communales de 2016.

Cette dernière, selon les sources proches du Bureau National des Femmes, serait actuellement coupée de sa base de la section des femmes de la Commune V  par une certaine Mme Aïssata Dicko.

Les 16 et 17 octobre vont être durs pour le président sortant du Comité exécutif de l’Adéma. Pour preuve,  Tiémoko Sangaré de la section de Bougouni aura en face de lui, 2 candidats venant tous de la coordination de Sikasso.

Tiémoko doit arrondir les angles avec ses frères de Sikasso avant de s’engager dans la course qui semble impossible. La 2ème étape est de convaincre ses vices présidents pour un soutien qui est théoriquement facile mais pratiquement impossible car les candidats comme Empé, Adama Sangaré, Moustapha et Marimantia Diarra ne sont pas du tout prêts à lâcher prise.

Les candidatures d’Abdel Kader Konaté, d’Adama Sangaré et Noupounon Diarra, de Marimantia Diarra sont à prendre au sérieux car une coalition de ces candidats mettra en mal ou fera fondre comme du beurre sous le soleil  la candidature de Tiémoko.

Moustapha Dicko et Empé viendront avec la région de Mopti en bloc, Marimantia Diarra portera l’étendard de Kayes sous les auspices d’un Mahamadou Cissé « Bagagnoa » dont la force de frappe n’est plus à démontrer dans l’Adéma. Marimantia est un militant aguerri qui a loyalement servi le parti en tant que secrétaire général pendant 15 ans et sous la présidence du président Dioncounda Traoré.

Pendant son passage au secrétariat général, il a su imprimer à l’administration du parti une gouvernance digne d’estime. Adama Noupounon Diarra pèsera dans la balance dans la région de Sikasso et Tiémoko n’aura qu’une petite partie.

Adama Sangaré sera porté par les sections de Bamako sous la coupe de son coordinateur, l’honorable Oualy Diawara. Il ressort que la seule difficulté pour Adama Sangaré est son problème avec la justice. S’il arrive à se défaire de cette difficulté, il rendra sans nul doute la tâche difficile à Tiémoko Sangaré.

Abdel K Konaté dit Empé, actuel PDG de l’office du Niger est un cadre valeureux  de l’Adéma-Pasj qui a travaillé dans le gouvernement de la République du Mali pendant 7 ans et sortir sans qu’on entende les bruits de casseroles.

Fin négociateur comme il a été  vu de par le passé dans les crises du foot-ball, des affaires étrangères, des agents de la santé, de l’Untm, des commerçants, il a toujours su éviter la grève des prix et même des corporations. Sa capacité de négociation fait de lui un candidat qui peut ravir la vedette à Tiémoko Sangaré.

Les candidats à la présidence de l’Adéma fourbissent leurs armes et la bataille s’annonce extrêmement compliquée pour le président sortant.

Certains responsables du Comité exécutif ayant voulu garder l’anonymat ont affirmé que ce congrès marquera un nouveau départ pour le parti qui doit nécessairement soigner son image après les péripéties de 2018 et les clivages qui ont conduit le président Tiémoko Sangaré à exclure bon nombre de membres du Comité exécutif.

La controverse qui demeure est que ces cadres rendront-ils la monnaie à Tiémoko ? En tout cas, le test est une épreuve de grandeur pour le Pr Tiémoko qui doit rééditer son exploit de 2015 alors que ses challengers sont visiblement décidés à lui ôter le fauteuil de président.

Les congrès des femmes et des jeunes qui se tiendront avant celui du Comité exécutif marquera sans doute une étape cruciale dans l’élection du prochain président.

A suivre…

Source : l’Alerte 

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