ACCES DES POPULATIONS A L’ENERGIE : Le ministre Lamine Seydou Traoré, Héraclès malien contre lHydre des coupures délectricité
Il est en passe de gagner le pari dune desserte satisfaisante du pays en électricité. Pour lui, lélectricité est une question de souveraineté nationale qui mérite toute lattention quil faut. En raison des ambitions affichées par les autorités, il veut rompre avec 30 dernières de gestion catastrophique et de mauvaise gouvernance de lère dit « démocratique ». Lun des secteurs les plus importants du développement du pays, cest bien celui de lénergie.
Jeudi, 23 septembre 2021, lendemain du 61ème anniversaire de la fête dindépendance du 22 septembre. Le ministre des Mines, de lEnergie et de lEau, Lamine Seydou Traoré, réceptionne à Sirakoro, à quelques encablures de Bamako, les quatre premiers groupes dun lot de huit dont EDM-sa sest dotée pour parvenir à la réduction conséquente des coupures intempestives et récurrentes délectricité qui troublent régulièrement le sommeil des Maliens, non sans provoquer parfois chez eux une colère noire. Cétait en présence du Directeur général dEDM-sa, Monsieur Oumar Barou Diarra, et des collaborateurs, mais surtout des populations manifestement joyeuses. Il y a de quoi. Laugmentation de la capacité de la puissance de la centrale de Sirakoro, qui atteindra les 100 MW, est un vrai soulagement auquel aspirent les citoyens depuis belle lurette. Cest pourquoi sa mise en service, prévue pour courant premier semestre 2022, est attendue avec fébrilité. Son apport permettra de mieux faire face à la demande en électricité, tout en minimisant les délestages, à la grande satisfaction des consommateurs. Le ministre Traoré a beau jeu de souligner que la réalisation de 100 MW ave ses ouvrages dévacuation sinscrit dans le cadre du renforcement des moyens propres de production de la société Energie du Mali (EDM-sa) afin de pouvoir satisfaire la demande croissante en électricité des populations. Le financement de lacquisition chiffré à un montant de 100 milliards de francs CFA, est assuré par la Banque Islamique de Développement (BID) suite à un accord signé avec le gouvernement malien. « Lors de ma dernière visite sur ce chantier qui remonte à avril 2021, le taux dexécution des travaux était de 30%. Aujourdhui, il est de plus de 80% à sept mois de la fin du délai contractuel des travaux ; un rythme satisfaisant, conforme à nos attentes, à savoir injecter sur le réseau EDM-sa la production de cet ouvrage avant la période de forte chaleur pour soulager les populations », a assuré le ministre. Ce dernier sest en plus dit davantage rassuré par la présence sur le site des premiers équipements de la centrale. Nous venons de réceptionner, ajoutera-t-il, quatre des huit groupes dune puissance de 14 MW chacune ; les autres suivront dans la première semaine du mois de novembre.
Le Héraclès malien contre lHydre des coupures délectricité peut, à partir de cette belle assurance annoncer : « Compte tenu de ce que je viens de voir et des assurances qui mont été données, je peux dire sans risque de me tromper, que la nouvelle centrale tant attendue sera mise en service courant premier semestre 2022. Son apport représentera une capacité additionnelle, qui permettra à EDM-sa de mieux faire face à laugmentation de la demande pendant la période de forte chaleur. » Et de féliciter la Direction Générale dEDM-sa pour ses efforts pour assurer la continuité de la fourniture de lélectricité malgré les difficultés, en ayant déjà pris les dispositions idoines pour le fonctionnement correct de la nouvelle centrale. En appui à cette avance sur lefficience, le ministre Lamine Seydou Traoré mentionne que les exploitants sont tous en formation chez les différents constructeurs ; il sagit de mieux les outiller pour la maîtrise parfaite de la technologie de dernière génération de la centrale dont le personnel dencadrement est déjà nommé et suit quotidiennement les travaux du chantier. Cest dire que le pas de géant est déjà fait, il ne reste que les derniers mètres à parcourir.
Pour en arriver à ce bon point en un temps record, il a fallu larrivée à la tête du département des Mines ; de lEnergie et de lEau dun manager attentionné. Lamine Seydou procède vite, dès le 07 octobre 2020, à une cérémonie de prise de contact avec les cadres de son département, laquelle a également consacré la fusion du département de lEnergie et de lEau et celui des Mines et du Pétrole. Le tout nouveau ministre imprimait sa marque, celle dune vision, dune nouvelle ambition, voire dune nouvelle ère. Une marque qui consiste à faire en sorte que les secteurs des mines, de lénergie et de leau contribuent fortement à la refondation du Mali conformément aux objectifs fixés par les autorités de la transition. Il a tant insisté sur la nécessité de travailler en équipe afin que les secteurs des mines, pourvoyeur de devises et demplois, leau source de vie et lénergie qui est indisponible pour lindustrialisation de notre pays tout en contribuant également à la création demplois, puissent occuper toute leur place dans le développement de notre pays.
Une démarche originale de diagnostic de la situation
Lamine Seydou Traoré, à sa prise de fonction, a trouvé le secteur de lénergie au Mali dans une situation critique. Une situation caractérisée par, dabord un mixte énergétique totalement contrarié : 70% de la production de lélectricité au Mali est faite à base de thermique dont le coût est particulièrement onéreux ; ensuite par un surendettement de plus de 200 milliards de FCFA dexploitation : un déficit chronique caractérisé par une absence dinvestissement de plusieurs années, donc insuffisance dinvestissement qui a comme corollaire la vétusté des équipements ; situation dautant aggravante que, finalement, le secteur ne pouvait aucunement répondre à la demande croissante des populations en matière délectricité. La société EDM-SA avait engendré un déficit de 75 milliards de F CFA en 2020 et 39 milliards en 2019, avec 180 milliards de dette dexploitation et labsence totale dinvestissements depuis 30 ans. Le tout rendait incontestablement le secteur non viable financièrement parce que, finalement, la société, qui produit lélectricité au Mali, est contrainte aujourdhui à vendre lénergie à un prix inférieur au coût de production. Ce diagnostic sans complaisance, qui a montré une société surendettée, en raison, il faut le rappeler, dun mixte énergétique onéreux, parce que la production se fait essentiellement à base thermique, une dépendance, devait être assorti dune thérapie de choc. Pendant 20 ans, les équipements navaient pas été renouvelés ou maintenus comme il se doit. Par ailleurs, en période de pointe, le besoin maximum en électricité du pays est de 400 mégawatts (MW), 300 MW sont produits au niveau national. La ville de Bamako, à elle seule, consomme 300 MW. Le temps imparti pour faire des investissements dans le domaine de lénergie, même pour les solutions durgence, est de 12 mois. Un autre problème est que le Mali est dépendant de limportation sous régionale à hauteur de 25% de sa consommation en période de pointe, soit environ 100 MW. Le pays importe, à ce jour, uniquement de la Côte dIvoire. Linterconnexion avec la Guinée est en cours, de même que celle avec le Ghana via le Burkina qui est un projet lancé et qui nest pas achevé. Tout cela une fois bien opérationnalisé, soutiendra la demande du Mali surtout en pleine pointe estimée à 500 MW. Après un monitoring des causes profondes des coupures délectricité au Mali, les services compétents sont arrivés à la conclusion que plus de 60% de ces cas sont liés à des pannes sèches des groupes électrogènes en termes de carburant. Donc, un approvisionnement inadéquat des groupes électrogènes en carburant, une vétusté des postes de transit qui transforment lénergie en haute, moyenne et basse tensions, caractérisés par des pannes récurrentes. Cette situation relève lexistence dun réseau interne de détournement. Cest pourquoi, le Ministre en charge de lEnergie a décidé denclencher une lutte implacable contre la fraude au sein de la Société EDM-SA.
Les solutions envisagées pour redresser la société EDM- SA enfoncée dans des problèmes.
Pour sortir la société EDM-sa de la situation catastrophique dans laquelle elle est plongée du fait essentiellement dune mauvaise gestion à tous les égards depuis plusieurs années, le ministre Traoré a préconisé deux grandes orientations stratégiques : la mise en oeuvre dune politique de maîtrise des coûts et de revenus- assurance, et la transformation du business model, cest-à-dire du plan daffaires de la société en laxant essentiellement sur la réalisation dun vaste plan dinvestissements dans les sources dénergie moins onéreuses que sont le gaz, le solaire, lhydroélectrique et léolien La lutte contre la fraude sest invitée dans la stratégie. Elle sinscrit dans le cadre de la première stratégie portant sur la mise en uvre de la maîtrise des coûts. En effet, la fraude développée autour de la société EDM-SA débouche sur une perte denviron 7 milliards de FCFA par an répartis entre les branchements directs illicites consistant à passer le compteur de EDM-SA donc pas de facturation, les manuvres délictueuses sur les compteurs se matérialisant par les rétrogradation dindex, le blocage du tambour du compteur, ou lintroduction déléments étrangers pour ralentir ou bloquer lévolution normale des index, entre autres. Pour arrêter cette fraude, le ministre Traoré opte pour un assainissement de la base de données clientèle avec la mise en uvre dune grande opération de contrôle continu du réseau de distribution sur toute létendue du territoire national. Cette opération sera menée en présence dun officier de justice et concernera tous les clients de la société EDM SA sans exception (particuliers comme institutions). Elle permettra à terme daméliorer le taux de facturation et de la trésorerie, daugmenter le chiffre daffaires de la société, de réduire la saturation illicite du réseau et doffrir un meilleur service à la clientèle par un égal traitement des abonnés. « Il ne sagira plus de traquer seulement les fraudeurs, mais surtout dappliquer aux contrevenants des mesures punitives pour éviter la répétition des irrégularités », soutient le Ministre, et dajouter que les sanctions peuvent aller de lenlèvement du compteur à des poursuites judiciaires contre les indélicats et leurs complices. Pour le Ministre, le client est roi et restera comme tel et pourra bénéficier dun échelonnement de ses impayés en cas de demande. En plus, Un appel doffres a été lancé pour choisir des fournisseurs crédibles de carburant et surtout pour pouvoir sécuriser ce secteur qui était aussi caractérisé par un monopole dune société. Cest cette entreprise seule qui fournissait le carburant à tous les sites et, il suffisait quelle soit défaillante pour quon se retrouve dans des difficultés. Cet appel doffres a abouti au choix de deux fournisseurs tacites : un principal et un suppléant. Donc, sur ce plan, lapprovisionnement des groupes électrogènes en carburant a été assuré. Face à la vétusté des postes de transit, un plan de rénovation a été engagé. Les moyens ont été trouvés, mais le temps de réalisation pour des travaux dune telle envergure est incompressible. Donc, il fallait trouver une solution à court terme et cela a consisté à mettre en place sur différents sites des capacités supplémentaires qui permettraient de prendre le relais lorsque ces postes de transformation tombent en panne pour donner lélectricité à la population en attendant les réparations nécessaires.
Face à limportation dénergie qui se faisait principalement à partir de la Côte dIvoire, des négociations ont été engagées pour que ce pays puisse sengager de façon irrévocable à fournir à notre pays la capacité contractuelle qui était fournie. Malheureusement, pendant un moment, la Côte dIvoire elle-même a commencé à avoir des difficultés en matière de fourniture délectricité sur le marché local et, ne pouvait plus tenir cet engagement de fourniture. Comme solution à ce problème, le ministre Traoré a mis en uvre un plan dinstallation dune centrale de 200 milliards de FCFA avant la période de pointe de lannée 2022 qui commence normalement vers février. Cela pour pouvoir faire face non seulement à la demande croissante annuelle de 10% environ, mais aussi faire face aux éventuels aléas de la fourniture faite par la Côte dIvoire. Par ailleurs, pour renforcer le réseau électrique de la société EDM-SA, le ministre Traoré est parvenu à obtenir de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) un appui de 8,5 milliards de F CFA. Cétait lors de la tenue, le 25 juin 2021, du 124ème conseil dadministration de linstitution basée à Lomé. Cet appui permettra de faire face à la demande dénergie, qui croît à deux chiffres occasionnant de nombreux désagréments dans lapprovisionnement, en mettant à niveau les infrastructures de distribution de la société EDM-SA. Cet appui, sous forme de prêt, va permettre de renforcer le réseau de transport et de distribution de la société EDM-SA en mettant fin aux surcharges des ouvrages électriques et en améliorant la sécurité de lapprovisionnement en électricité des villes. Il sagit spécifiquement de transporter lénergie de Kayes (centrale Albatros) vers la capitale permettant ainsi dévacuer toute la production dénergie de cette centrale vers les consommateurs, ce qui n’était pas le cas. Spécifiquement, ce sont au total, 10 postes de transformation qui seront renforcés, notamment à Sirakoro et Lafia où il sagira à chaque fois de remplacer le transformateur 15 kV, 30 MVA par un de 15 kV, 60 MVA. Il est également prévu linstallation de huit kilomètres de câbles souterrains entre le poste de Lafiabougou et Darsalam ainsi que linstallation de bancs de condensateurs additionnels à Badala, Balingué, Kalaban, Kati, Kita, et Kodialani. La priorité, en cette année 2021, est de renforcer linterconnexion pour arriver à la fourniture de 100 MW contre 60 à 80 MW actuellement. Autant defforts gigantesques couronnés en cette fin de mois de septembre par la réception par le ministre Traoré, le 23 septembre, des quatre premières sur les huit prévues pour la centrale thermique de Sirakoro.
Une autre bonne solution préconisée pour le développement harmonieux du partenariat public-privé
Lorsque Lamine Seydou Traoré affirmait lors dun point de presse que : «Aujourdhui, si on veut remettre lÉnergie du Mali à niveau et faire en sorte que la population ne connaisse pas de délestage, il faut investir 2.300 milliards de Fcfa », beaucoup de ses détracteurs lavaient traité de rêveur. Force est aujourdhui de reconnaître quil sest être non pas seulement un bon rêveur, mais un visionneur particulièrement avisé. En tout cas, si tant est que cétait un doux rêve, celui-ci est en train de se réaliser, pour le grand bonheur des Maliens. Le partenariat Public-Privé quil a initié permettra de boucler lacquisition du montant. Ce partenariat fera en sorte que des opérateurs privés puissent réaliser un nouveau réseau et se faire rembourser dans le temps avec le produit généré de ces investissements. Déjà, des contrats pour réaliser un investissement de 1.400 milliards de FCFA dans notre pays ont été conclus avec des opérateurs privés et, les partenaires techniques et financiers ont mobilisé 400 milliards de F CFA. Et puis, 500 milliards de F CFA seront mobilisés par lÉtat. Ce qui fait 2.300 milliards. Déjà, ces investissements commencent à se réaliser. Sont en réalisation une centrale de 100 MW à Sirakoro, une centrale hydroélectrique de 56 MW à Koulikoro. Ce qui sécurisera la consommation de Bamako et, un partenariat a été signé avec une entreprise en mars dernier pour développer trois nouvelles centrales, avant la fin de la Transition.
Autre mesure, cest laccélération du projet de Gouina qui augmentera la capacité du système OMVS (Organisation de la Mise en Valeur du fleuve Sénégal) de 52%, la fin des travaux est prévue pour septembre 2021. À ces mesures, sy sajoute le développement de lénergie solaire. Trois concessions dénergie solaire ont été validées en conseil des ministres. A la suite de cela, il y a eu la signature de deux contrats dune capacité globale denviron 300 MW crêtes. Pour les barrages hydro-électriques, un contrat PPP a été signé avec des investisseurs pour pouvoir développer trois barrages hydro-électriques dans les environs de Bamako, ce qui va fournir au pays à peu près 56 MW crêtes. Cest dans cette dynamique que ORANGE MALI va produire de lénergie pour ses besoins et en donner aux populations. Cest dans ce sens que le Ministre Traoré a signé la décision portant autorisation dautoproduction dénergie électrique par la société ORANGE-MALI. Par cette autorisation, ORANGE-MALI va installer et exploiter une centrale solaire de 25 MW crêtes pour ses besoins en électricité. Il est également prévu, quen cas dexcédent de production, le surplus délectricité soit vendu à la société EDM SA pour les besoins des populations. Une première du genre en Afrique. Une autre initiative dans le cadre du Partenariat public-privé est la construction d’une centrale de transformation de déchets en énergie qui verra très bientôt le jour dans les alentours de Sanankoroba (bourgade située à quelques 30 km de Bamako). La centrale qui va coûter 130 milliards de F CFA créera plus de 6000 emplois directs et indirects et permettra le traitement de plus de 1500 tonnes de déchets solides par jour dans la capitale produisant 40 MW en énergie. Elle sera bâtie sur une superficie de 80 ha et va permettre de résorber la problématique des déchets dans la capitale contribuant ainsi à l’assainissement de la ville de Bamako. Cest sous le leadership du Ministre en charge de lénergie quun protocole daccord a été signé entre le Maire du District de Bamako Adama Sangaré, le Directeur de la SAER GROUP Amadou Diadié Sangaré et, le Directeur de ENERGY SOLUTION SYSTEMS (E2S) de la SOCIETE SAER Fodié Ibrahim Maguiraga. Dans le cadre du développement de lélectrification dans les zones rurales, M. Lamine Seydou Traoré, a procédé à Marakacoungou dans la commune de Zan Coulibaly, région de Doïla à linauguration de la centrale solaire hybride de cette localité. Ce projet à Markacoungo, soutenu par la Banque mondiale, a coûté 5,3 milliards de FCFA. Il a permis de renforcer considérablement le système délectrification du village à travers la construction dune centrale solaire photovoltaïque de 260 kWc, linstallation de deux groupes électrogènes de 160 kVA chacun, un parc de batteries de stockage dune capacité de 795,84 kWh, lextension du réseau moyenne tension (MT) de 3,3 km, lextension du réseau basse tension.
Le renforcement de la capacité de production, laugmentation de la durée et de la qualité du service, par la réalisation des installations ainsi évoquées, a contribué de nos jours à baisser le tarif de lélectricité qui passe de 240 F/kWh en 2020 à 150 FCFA/kWh en 2021, de mettre à disposition des consommateurs 6000 compteurs dénergie ISAGO à prépaiement en cours dacquisition par lAMADER et à des conditions favorables, lamélioration des conditions de vie des populations, la promotion des activités génératrices de revenus, la sécurisation des personnes et de leurs biens, la réduction de la pauvreté, bref à latteinte des objectifs de développement durable, a indiqué le Ministre Traoré. Il a expliqué que les efforts vont encore continuer pour électrifier nos villages et faire baisser le tarif du KWH, en réduisant la fracture du prix du KWH entre les villes et les villages. A ce rythme, lon peut sans risque de se tromper que dans quelques années, les maliens nauront pas trop à se plaindre des déficits énergétiques.
Sidi Modibo Coulibaly
Journal le national