Bah N’DAW devant les leaders religieux : « Rien n’est encore perdu si nous sommes francs les uns envers les autres »

Plus de six mois après sa prise de fonction, le président de la Transition se décide enfin à recevoir les leaders religieux et les familles fondatrices de Bamako. Au Palais de Koulouba, ce lundi 12 avril, Bah N’DAW a appelé les forces vives de la nation à l’« aider à réussir son mandant ».

Le Chef de l’Etat tenterait-il de prendre la main sur la gestion de la transition ? Tout observateur avisé de la scène politique malienne se poserait cette question. En effet, Bah N’Daw nommé dans un contexte difficile pour le Mali s’était isolé dans son somptueux Palais présidentiel au point d’être qualifié de « président distant » par l’imam Mahmoud Dicko, principal artisan de la chute du régime IBK.

« Dieu m’est témoin, cette visite était prévue de longue date », s’est défendu le président Bah N’Daw devant les convives dont le président du Haut Conseil Islamique du Mali Ousmane Madani Chérif Haïdara ; l’Imam Mahmoud Dicko, le Cardinal Jean Zerbo… Hasard du calendrier, cette audience intervient au lendemain de deux évènements majeurs. D’abord, l’annonce par le Mouvement du 5-juin de reprendre la rue après le ramadan. Ensuite, la visite de l’Imam Dicko à Nioro du Sahel. Visite au cours de laquelle, il a « juré » à Bouyé Haïdara, son mentor, de n’avoir pas rencontré le président de la Transition depuis l’entrée en fonction de ce dernier.

« Je suis au courant de ce que vous faites en cachette pour la stabilité du pays », a indiqué Bah N’Daw. Une reconnaissance implicitement adressée du président du Haut Conseil Islamique dont les hommes ont obtenu l’accord de libération de Farabougou, village occupé par les djihadistes depuis des mois. Par rapport au respect des engagements de la transition, le président s’est voulu rassurant. « Rien n’est encore perdu si nous sommes francs les uns envers les autres », a-t-il lancé à ses invités.

Gestion de la Covid-19…

Le Mali fait face à une résurgence des cas de Covid-19. Une donne qui a obligé le gouvernement à prendre des mesures restrictives à l’issue d’un Conseil de défense ce vendredi 9 avril. Le gouvernement a limité les regroupements à 50 personnes, sans un mot sur la fermeture des lieux de culte. Pesant ses mots, et surtout se voulant plus pédagogue, le président de la transition a appelé les leaders religieux à l’ « aider » à réussir son travail. « Montrons l’exemple à avec ce mois de Ramadan qui commence », a exhorté le président de la transition, sans formuler une demande explicite.

Source : maliweb.net

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