Sommet du G5 Sahel à N’Djamena : plaidoyer pour le chapitre 7 de L’ONU

Le rendez-vous de la capitale tchadienne a enregistré la présence des chefs d’État des pays membres de l’organisation sahélienne, ainsi que de nombreux représentants d’organisations internationales. Le président Idriss Deby Itno qui a pris les rênes du G5 Sahel, a invité l’ONU à accepter de prendre la Force conjointe sous son aile. Ce qui lui conférerait un financement conséquent et pérenne

 
Placée sous le thème “Sécurité et développement”, la 7è session ordinaire de la Conférence des chefs d’État du G5 Sahel s’est ouverte hier après-midi à N’Djamena au Tchad sous la présidence du maréchal Idriss Deby Itno, président en exercice de l’organisation sahélienne. Le chef de l’État tchadien succède ainsi au président en exercice sortant, le Mauritanien, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani.
 
Le président de la Transition Bah N’Daw a pris part à ces travaux aux côtés de ses pairs du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, du Niger, Mahamadou Issoufou. Le président ghanéen, président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) Nana Akufu Dakwa Addo, le président sénégalais Macky Sall, le Premier ministre du royaume chérifien du Maroc, Sannedin El Othmani, le général Ibrahim Gabir, membre du Comité suprême de transition du Soudan étaient les invités spéciaux de ce sommet de N’Djamena. Tout comme le ministre d’État émirati aux Affaires étrangères, Son Altesse Sheikh Shakhbout Bin Nahyan Al-Nahyan.
 
De nombreuses organisations internationales ou regionales étaient représentées. C’est ainsi que l’on notait la presence du président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, les représentants de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), le Tchadien Mahamat Saleh Annidif ne pouvait pas manquer ce rendez-vous historique. L’Espagne, la Russie, l’Allemagne et la Chine étaient également représentés au sommet.
 
L’hôte du sommet a salué “les appuis multiformes en particulier financiers” de la Cedeao et de l’Uemoa au profit de la Force conjointe du G5 Sahel dans le cadre de son plan d’actions pour lutter contre le terrorisme. Le maréchal Idriss Deby Itno a également chaleureusement remercié l’Union européenne pour ses interventions multiformes. Sans oublier l’Organisation des Nations unies (ONU) et son secrétaire général, Antonio Guterres pour leur compréhension de la lutte que mènent les pays du G5 Sahel. Le chef de l’État tchadien a exprimé ensuite tout l’espoir que les dirigeants des pays membres du G5 Sahel portent à la réalisation des objectifs liés à la problématique sécuritaire ainsi que du développement durable dans l’espace sahélo-saharien.
 
Ces efforts, a-t-il détaillé, pourront être encore couronnés de plus de succès, si nous obtenons le mandat sous le Chapitre 7 de la Charte des Nations unies pour la Force conjointe du G5 Sahel. Le president tchadien a adressé une mention spéciale du G5 Sahel à l’Union africaine (UA), à travers tous ses dirigeants pour leurs accompagnements.
 
“En décidant souverainement de mutualiser nos missions, nos forces et nos ressources afin de faire face résolument aux grands défis qui menacent notre grand espace commun, nous avons pris le rendez-vous avec l’histoire”, a rappelé le maréchal Idriss Deby Itno. Avant de compléter que “nous avons pris l’engagement résolu de prendre notre destin en mains, car notre espace a connu une combinaison de calamités à répétition. Les défis ont pris une tournure plus inquiétante. Aux défis liés à la pauvreté et à l’insécurité consécutive à la menace terroriste, nous faisons face aux conséquences multidimensionnelles de la pandémie du coronavirus”, a-t-il souligné.
 
Le financement pérenne du G5 Sahel est l’une des priorités des chefs d’État
 
Auparavant, le président en exercice sortant, le Mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, avant de passer le témoin à son successeur, a remercié ses pairs pour la confiance placée en son pays pour consolider les actions de l’organisation sahélienne.
 
Le président ghanéen Nana Akufu Dakwa Addo, Son Altesse Sheikh Shakhbout Bin Nahyan Al-Nahyan, le représentant du Soudan, le Premier ministre marocain, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, la secrétaire exécutive de l’OIF, la Rwandaise Louise Mushikawabo, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ont tous réaffirmé leurs soutiens à l’organisation sahélienne et lui ont assuré de leurs accompagnements financiers et matériels.
 
Source: l’Essor 

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