Gestion de la crise du Centre : Les acteurs se concertent pour mieux gérer la communication

La Région de Ségou a abrité jeudi dernier, l’atelier de haut niveau de concertation et d’échanges entre les partenaires et acteurs intervenant dans les régions du Centre du pays autour de la coordination de la communication. La cérémonie d’ouverture, qui s’est déroulée au Centre culturel Kôrè, a été présidée par le gouverneur de la Région de Ségou, Alassane Traoré, en présence du nouveau secrétaire permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre (SP-CGPC), Mohamed Lamine Haïdara, des représentants des gouverneurs des Régions de Mopti, Bandiagara, Douentza et San ainsi que certains partenaires, services techniques et médias.

La rencontre consistait à créer un espace d’échanges et de concertation entre les différents intervenants en vue de favoriser, entre eux, une synergie d’action à travers l’analyse de leur stratégie et plan de communication, afin de pouvoir optimiser l’impact des actions de communication menées en direction des communautés dans le but du renforcement de la tolérance mutuelle et la consolidation du vivre ensemble.

L’atelier s’est articulé autour des présentations de stratégies et plans de communication de différents intervenants, dont Adam Smith International, le Centre pour le dialogue humanitaire (HD), la Minusma et le Programme jeunesse et stabilisation (PROJES). Il s’agissait pour chacun de faire le point de mise en œuvre de sa stratégie et/ou de son plan de communication, tout en précisant la ou les zones d’intervention, les canaux utilisés, les messages formulés, les cibles visées, les moyens (financiers et techniques) mobilisés, les impacts sur le cours de la crise et les perspectives.

Mohamed Lamine Haïdara a rappelé que face à la crise multidimensionnelle qui secoue notre pays depuis plusieurs années, et particulièrement dans les régions du Centre, depuis 2015, le gouvernement a adopté une approche globale pour sa résolution axée sur 4 piliers, dont la sécurité, la gouvernance, le développement et la communication. Ce dernier pilier est mis en œuvre avec l’appui de plusieurs partenaires et acteurs qui travaillent à apaiser le climat social, à renforcer la cohésion sociale et à favoriser un meilleur vivre ensemble entre les communautés vivant dans les fractions, quartiers, villages et villes de notre pays.

Parlant du travail d’information, de sensibilisation et de communication entrepris par les différents intervenants, le secrétaire permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre a estimé qu’il est certes encourageant, mais le constat sur le terrain révèle des dysfonctionnements qu’il faut corriger.

La mise en œuvre de plusieurs stratégies et plans de communication crée une sorte d’embouteillage et de chevauchement entre les intervenants. D’où la nécessité de ces concertations et échanges entre les différents partenaires et acteurs dans le but de parvenir à la mise en place d’une synergie d’action entre le SP-CPGC et les intervenants. Ces concertations ont pour but de mutualiser les moyens d’une part et d’autre part, de donner davantage de cohérence aux efforts de communication à travers une plus grande harmonisation dans la diffusion des messages et l’observation d’un chronogramme intégré.

Les attaques terroristes, les violences inter et intracommunautaires, opposant des groupes prétendant agir pour protéger leur communauté d’origine ont impacté la cohésion et le vivre ensemble avec comme corollaire les amalgames et les stigmatisations.

Mamadou SY
Amap-Ségou

Source: Essor

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