Prochaines échéances électorales : Quand le pouvoir de transition tient à la rupture avec le système IBK

La ferme volonté du pouvoir Assimi Goïta de prolonger la transition n’est en fait que la traduction concrète de la volonté de rompre avec le système de gouvernance de ces dernières années.

-maliweb.net- C’est désormais acquis et presque inscrit dans les consciences des forces vives que la transition en cours va jouer aux prolongations. Et le président du regroupement politique Alliance citoyenne pour la République et la démocratie (ACRD), le leader du parti APR, l’ancien  ministre Oumar Ibrahima Touré confiait récemment que cette transition doit rallonger avec trois 3 à 6 mois.

Pour certains  inconditionnels soutiens des autorités de transition, il faut envisager un à deux ans supplémentaires pour se donner le temps de grandes réformes avant d’aller aux élections. Ce qui veut dire que les autorités en place veulent se donner le temps nécessaire avant d’organiser les élections. Cette volonté cache mal un calcul politique stratégique : celui de voir le prochain pouvoir échoir dans des mains de leaders nouveaux pouvant rompre avec le  récent système de gouvernance.

Car, dans la configuration politique actuelle, il est probable que dans les partis en mesure de se constituer en forces coalisées pour compter dans les prochaines batailles électorales, il y aura des émanations du régime IBK. Or, le pouvoir de transition ne voudrait pour rien au moment s’accommoder d’une résurrection diligente de la gouvernance IBK. Le gouvernement militaro-M5-RFP, les alliés tombeurs d’IBK ont-ils intérêts à remettre les clés du « nouveau Mali » à leurs adversaires politiques d’hier ? Rien n’est moins sûr. Comment le Colonel Assimi Goïta et son Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga vont-ils manœuvrer durant cette transition pour conduire progressivement à enterrer les traces de la gestion politique IBK ? C’est, en filigrane, l’une des  premières de la prolongation de cette période transitoire.

Pour l’atteinte de cet objectif, les prochaines réformes politico-institutionnelles seront décisives. Car, elles permettront d’œuvrer à voir l’émergence d’un pôle politique susceptible d’incarner cette rupture. Sauf que ces manœuvres ne seront point tâche aisée pour le pouvoir actuel, dans la mesure où il n’existe pas de génération spontanée en politique.

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